La bonne roue d’Aegerter, Mulhauser ne comprend pas

Des écarts minimes - les vingt premiers en 1,3 seconde sur un circuit très long, avec ses 5900 mètres - et des soucis généraux avec les bosses de l'asphalte de Silverstone: la première journée d'essais libres du GP de Grande-Bretagne Moto2 s'est déroulée sous le soleil et sous le signe du travail pour les pilotes suisses. Thomas Lüthi (Derendinger Racing Interwetten) comme Dominique Aegerter (Technomag Racing Interwetten) ont en effet essayé des éléments différents, pour signer finalement des chronos qui ne sont pas très loin des meilleurs (respectivement 4 et 6 dixièmes), mais qui n'ont pas l'heur de les satisfaire. La journée a en revanche été beaucoup plus complexe pour Robin Mulhauser (Technomag Racing Interwetten), qui peine à retrouver la forme qui était sienne à Indianapolis, il y a maintenant un mois. Patron de CGBM Evolution, la société propriétaire des deux teams, Frédéric Corminboeuf suit de près ses trois poulains: "Tom a travaillé dans la bonne direction. Il a commencé la journée avec le même bras oscillant que celui utilisé à Brno, avant de monter un élément différent, dans l'après-midi. Un changement qui s'est avéré positif. Dominique a, pour sa part, eu de la peine à trouver le bon rythme, même s'il a été capable de signer un chrono qui n'est pas éloigné du tout de celui de son équipier, en suivant une bonne roue, celle de Sam Lowes, le plus rapide aujourd'hui. Quant à Robin, il semble avoir tout perdu en deux semaines; il doit oublier son très mauvais week-end de Brno (3 chutes) et construire sur la base d'Indianapolis, où il avait été vraiment bon."

Ils ont dit...

Dominique Aegerter (Technomag Racing Interwetten, 13e): "J'éprouve beaucoup de difficultés à trouver la constance dans la performance en roulant seul. Nous devons trouver de meilleures solutions pour digérer les trop nombreuses bosses qui se situent dans les freinages, afin que je puisse améliorer mon entrée en courbes. J'ai réussi trois tours très bons derrière Lowes, l'homme le plus rapide aujourd'hui, mais nous avons encore du pain sur la planche. L'écart n'est pas énorme, sur un circuit aussi long, mais la place n'est de loin pas suffisante."

Robin Mulhauser (Technomag Racing Interwetten, 31e): "C'est une sensation très spéciale, je n'avais encore jamais ressenti cela: je n'y arrive pas, tout simplement. Ce matin, nous avons perdu un peu de temps avec un amortisseur qui se bloquait et cet après-midi, c'est bien ma tête qui s'est bloquée! Bien sûr que je ne mets pas en danger, mais je ne trouve tout simplement pas la solution. Je sais que cette dernière place n'est pas la mienne, que je dois faire beaucoup mieux. On va donc continuer de bosser."