Championnat 2015: c’est parti!

C'est fait: les premiers chronos officiels de la saison 2015 sont tombés, sous les projecteurs - et quelques gouttes de pluie! - du circuit de Losail, à une vingtaine de kilomètres au nord de la capitale du Qatar, Doha. Après des essais hivernaux marqués par des conditions météorologiques difficiles, les pilotes de la catégorie Moto2 ont enfin pu bénéficier, pendant une séance et demie, d'une piste sèche et d'une température (23 degrés, à 22 heures) agréable.

Las, même en plein désert, la pluie a fait une courte apparition dans les ultimes minutes. Meilleur représentant suisse de la journée, Thomas Lüthi signe le sixième temps provisoire. Les choses ont été plus compliquées pour ses compatriotes, qui se retrouvent tous dans la seconde partie du classement. Commentaire de Frédéric Corminboeuf, le patron de CGBM Evolution, propriétaire des teams Derendinger Racing Interwetten et Technomag Racing Interwetten: "Nous savions en débarquant au Qatar que nous manquions de roulage, en raison du mauvais temps que nous avons rencontré en Europe. En fait, nous avons commencé aujourd'hui nos tests et la journée a été très bonne pour Tom Lüthi. Bien sûr que l'écart par rapport à ceux qui ont dominé ce jeudi est trop important, mais je sais que Tom sera rapidement tout devant. Robin Mulhauser a connu la pire journée qu'il pouvait imaginer, avec un problème électronique en début de soirée et une panne d'embrayage dans la dernière séance; dommage, parce que Robin était capable de faire beaucoup mieux. Reste Dominique Aegerter: quand on le regarde rouler, on voit qu'il est tendu sur sa moto, il est encore en manque de confiance avec sa nouvelle machine. Cela posé, il n'y a aucune raison logique qu'il ne retrouve pas rapidement tous ses moyens, que l'on sait très importants."

Ils ont dit...

Dominique Aegerter (Technomag Racing Interwetten, 25e): "Je suis encore loin du compte, incapable notamment de négocier à la vitesse nécessaire les virages les plus rapides du circuit. Pour cela, il faut laisser faire, laisser vivre sa moto et je n'y arrive tout simplement pas. Est-ce plus un problème psychique que technique? J'aimerais bien avoir la réponse. J'ai l'impression que ma tête est bonne, sauf que je n'arrive pas à faire ce que je voudrais. Il y a bien sûr une grosse pression. J'ai toujours eu besoin de beaucoup rouler et, ces deux derniers mois, on sait qu'à cause de la météo, ce ne fut pas le cas. Aujourd'hui, on a travaillé sur de petits réglages; pour la journée de demain, on va essayer quelque chose de différent au niveau de la géométrie."

Robin Mulhauser (Technomag Racing Interwetten, 30e): "Je me réjouissais tant de pouvoir rouler. Mais voilà, ce n'était juste pas mon jour. Dès le troisième tour, il y a eu de premières coupures d'allumage, puis le shifter - système de changements de vitesse - ne fonctionnait plus. Pire, quand j'ai pris la piste pour la deuxième séance, j'ai vite compris que l'embrayage connaissait à son tour des soucis; je me suis arrêté une première fois, puis la seconde, avant que l'on trouve la solution. Il restait une dizaine de minutes à rouler quand j'ai repris la piste, mais c'est la pluie qui est arrivée! Bref, une journée à oublier."