Aegerter en manque de sensation, Mulhauser loin du compte

Après avoir signé le meilleur temps de la troisième séance d'essais libres, samedi matin, Thomas Lüthi (Garage Plus Interwetten) a dû se contenter du douzième rang des qualifications du GP d'Allemagne. Il a buté sur de sérieux soucis de mise au point de sa moto. Le quatrième du classement intermédiaire du championnat du monde Moto2 s'est battu également ces dernières heures avec les effets sournois de la grippe. Les choses ont été encore plus compliquées pour Dominique Aegerter (carXpert Interwetten) et son équipier Robin Mulhauser, respectivement 23e et 26e d'une hiérarchie - comme toujours, au Sachsenring -, très serrée. Les dix-huit premiers se retrouvent en moins d'une seconde! Le bilan de cette journée ratée avec Frédéric Corminboeuf, le patron de la structure suisse: "C'est bien sûr une grosse déception, après les espoirs nés de la séance matinale. Nous ne sommes pas parvenus à donner à nos pilotes une moto qui leur procure de bonnes sensations; en plus, malheureusement, Tom a connu une nuit difficile, avec de la fièvre. Aujourd'hui, il a puisé dans ses réserves d'énergie et je suis persuadé qu'il sera beaucoup mieux demain, en course. Dominique n'a aucune sensation, il se plaint de l'avant de sa moto, mais aussi du manque de grip à l'arrière; nous avons deux jours de tests très importants mardi et mercredi prochains à Brno, où nous essaierons différentes nouvelles pièces. Nous connaissons les points forts de Domi et nous devons désormais faire pour lui une moto sur laquelle il se sent à l'aise. Je m'attendais à mieux de la part de Robin, il a le couteau entre les dents, il en veut, mais il ne trouve pas la solution; je comprends que sa situation n'est pas facile, puisque même quand il entrevoit quelques lueurs d'espoir, il se retrouve toujours en queue de peloton."

Ils ont dit...

Dominique Aegerter (carXpert Interwetten, 23e) "Je me retrouve très loin et je suis bien sûr immensément déçu. Nous n'arrêtons pas de tester différentes solutions techniques, mais nous ne trouvons pas la clef. Je n'ai aucun plaisir à piloter cette moto. Corollaire: je me crispe et, conséquence, les temps ne viennent pas. Se retrouver 23e sur un circuit où j'ai signé la pole position il y a deux ans, avant de gagner mon GP, peut paraître étonnant; en fait, un circuit convient à un pilote... quand il y roule vite et jusqu'à présent, ce week-end, je n'en suis pas encore là. Je traverse une période compliquée: il y a ma situation familiale, avec les soucis de santé de mon père, puis il y a eu cette chute à Suzuka et, enfin, les tractations actuelles pour le futur. Tout cela est pesant."

Robin Mulhauser (carXpert Interwetten, 26e) "Comme Assen, le Sachsenring est un tracé difficile pour moi. Mais je ne peux me contenter de cela pour expliquer cette avant-dernière place. La course sera longue, 30 tours, elle sera physique et, en fin de GP, les pneus vont se mettre de plus en plus à glisser, il y aura donc peut-être un coup à jouer. En plus, lors de ces qualifications, je ne suis jamais parvenu à aligner mes meilleurs tronçons personnels sur un seul tour. Mon temps idéal m'aurait permis de gagner plusieurs rangs, mais je me suis trop souvent retrouvé dans le trafic."